C'est une solution encore peu connue mais désormais incontournable des scénarios du GIEC pour atteindre l’objectif de neutralité carbone en 2050 et limiter le réchauffement climatique sous les +1,5°C et même 2°C : le captage et stockage du carbone issu de la biomasse (Bioénergie avec Capture et Stockage de Carbone ou BECSC).
Développé par les entreprises Carbon Impact, South Pole et Airfix dans la région de Nancy, ce tout premier projet BECSC sur unités de biométhane en France porte sur 3 sites distincts, avec un potentiel de réplication significative sur des centaines d'installations de biométhane dans le pays. Il représente une opportunité unique pour les entreprises de soutenir activement l’innovation technologique au service de la transition vers une économie bas carbone.
Actuellement les agriculteurs membres de 3 coopératives acheminent leurs déchets agricoles vers trois installations de méthanisation locales : Meurthenergie à Azerailles, Mortagne Environnement à Gerbéviller et Méthanisation Seille Environnement à Haraucourt-sur-Seille.
Au sein de ces installations, le CO₂ issu de la biomasse - aujourd’hui libéré dans l’atmosphère lors de la production de biométhane - pourra être capturé grâce à ce 1er projet BECSC. Le dioxyde de carbone liquéfié sur place sera transporté en Norvège pour être séquestré pendant des millénaires sous la mer du Nord, dans des sols aux qualités géologiques spécifiques.
Aujourd’hui, les entreprises sont sous pression pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Il est donc fondamental, en complément de leurs actions de réduction d’émissions de CO₂, qu’elles orientent l’achat de crédits carbone - bien que plus coûteux - vers des projets de ce type à très fort impact dotés d’un potentiel d’élimination de CO₂ massif. En investissant dès à présent dans ces technologies les plus avancées, elles peuvent se préparer et s’adapter à une économie bas carbone tout en stimulant l’innovation, et ainsi renforcer leur leadership climatique.
« Les 3 coopératives agricoles sont prêtes à investir immédiatement dans ce projet inédit en France. Cependant, leur financement reste conditionné à l’engagement préalable des entreprises à acheter dès aujourd’hui des crédits carbone qui seront générés seulement à partir de 2026. L’enjeu est qu’elles s’engagent rapidement. Nous croyons fermement en l’importance et au potentiel de la BECSC sur unités de méthanisation et sa contribution aux objectifs climatiques français et européens ». Karim Rahmani, Co-fondateur, Carbon Impact
La France émet actuellement 400 millions de tonnes de CO₂ par an. Cette première initiative BECSC a pour ambition de séquestrer environ 10 000 tonnes de CO₂ par an à compter de 2026. Avec 591 unités de méthanisation, l’enjeu de développer cette technologie est de taille. C’est dans cette perspective qu’un accord a été signé en début d’année entre la France et la Norvège, puis plus récemment avec le Danemark pour le transport et le stockage du carbone. En 2050, la France prévoit que 10 millions de tonnes de CO₂ incompressibles soient compensées chaque année grâce au BECSC.
Aujourd’hui, les 3 usines de méthanisation permettent de convertir les déchets agricoles en une source d’énergie renouvelable (biométhane) et d’offrir une nouvelle source de revenus aux agriculteurs.
Avec ce nouveau projet, une nouvelle dynamique territoriale peut être développée avec la création d’emplois locaux et qualifiés au sein d’entreprises impliquées dans la construction et l’exploitation des installations, puis dans la chaîne logistique du transport du CO₂.
De façon plus générale, il est crucial de garantir une approche équilibrée et durable dans le développement et la mise en œuvre de projets BECSC. En effet, un certain nombre de considérations sont à prendre en compte tels que les coûts d’investissements élevés au départ, la gestion des ressources en biomasse et l’acceptation sociale et environnementale (impacts sur l’agriculture et la biodiversité, la qualité de l’eau et de l’air, les conflits d’usage des terres, la répartition des bénéfices…).
Karim Rahmani (Co-fondateur, Carbon Impact), Martin Stadelmann, Directeur investissements climatiques, South Pole et Aymeric Reymond (Chef de développement de projets, Airfix) « appellent les entreprises de toutes tailles et de tous secteurs à les rejoindre et à acquérir dès aujourd’hui des crédits carbone dans ce projet d’avenir. »
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Cofondé par des experts de l'énergie, Carbon Impact est développeur français de projets d'élimination du carbone. L'entreprise dirigera la mise en œuvre de l'infrastructure en collaboration étroite avec les trois propriétaires locaux d'unités de production de biométhane.
Créée en 2006, South Pole conseille et accompagne les organisations pour accélérer leur transition climatique. En tant qu'expert en développement de projets certifiés, l'entreprise s'engage dans le développement d'actifs carbone conformes aux normes de qualité reconnues par l'alliance internationale pour la réduction et la compensation du carbone ICROA en anglais, International Carbon Reduction and Offset Alliance). Elle est chargée de la vente des crédits carbone du projet.
Filiale de South Pole, Airfix est une société spécialisée dans les technologies de captage et stockage de carbone. Elle coordonne le transport et le stockage de la chaîne de valeur du projet et en assure la monétisation via des crédits carbone à long terme.
Pour s’engager dans une démarche de transition climatique ambitieuse, les entreprises doivent mesurer et réduire au maximum leurs émissions, conformément aux objectifs basés sur la science.
Pour avoir un réel impact positif sur le climat, les entreprises doivent faire preuve d’intégrité et innover dans leurs investissements.