Le nouveau rapport fait suite aux deux publications précédentes du GIEC qui traitent des causes et des effets du changement climatique, et identifient les options d'atténuation disponibles dans les différents systèmes et secteurs prioritaires.. Le rapport contient également de nouveaux chapitres traitant desaspects sociaux liés à la protection du climat, mais aussi des possibilités intersectorielles d'atténuation et des liens et compromis entre atténuation et adaptation.
"Les prochaines années seront décisives pour l'évolution du changement climatique au cours de ce siècle. C'est pourquoi comprendre les barrières et encourager les entreprises à s'engager dansla lutte contre le changement climatique est plus important que jamais", a déclaré le président du GIEC, Hoesung Lee.
"La vitesse à laquelle nous nous approchons de points de basculement irréversibles est stupéfiante. Un réchauffement global de 1,5 degré Celsius n'est pas un bon scénario - et nous constatons chaque jour les conséquences effrayantes et dramatiques du changement climatique. Pour rester sous la limite des 1,5°C, des mesures de protection du climat bien plus audacieuses et rapides que celles mises en oeuvre aujourd'hui sont nécessaires. Le rapport du GIEC souligne encore l'insuffisance de l'action privée et gouvernementale sur l'atténuation du changement climatique à ce jour.
Nous avons besoin de mesures concrètes de la part des gouvernements, des entreprises et du grand public.
Les grands producteurs d'émissions doivent modifier radicalement leurs pratiques commerciales afin de réduire leurs émissions. Mais les consommateurs doivent également modifier leur comportement et faire pression sur les fournisseurs d'énergie pour qu'ils abandonnent les sources d'énergie fossiles au profit des énergies renouvelables.
Les entreprises doivent s'améliorer considérablement en matière de tarification des externalités, en donnant un prix plus élevé au carbone, et ce rapidement. Les marchés du carbone peuvent contribuer de manière décisive à la réduction et à l'élimination des émissions globales, et ainsi protéger la vie des populations.
En ce qui concerne les industries polluantes en particulier, les responsables politiques doivent être prêts à supprimer les subventions aux combustibles fossiles et à les réorienter vers des sources d'énergie plus propres. Les institutions financières doivent cesser de financer des projets liés aux combustibles fossiles et examiner de près les investissements qu'elles ont déjà dans leurs portefeuilles.
Les gouvernements doivent regarder au-delà de leur déficit immédiat en combustibles fossiles et faire pression sur les entreprises pour les engager dans une transition rapide vers les énergies propres.Les conflits géopolitiques auxquels nous assistons aujourd'hui aggravent encore le problème, et mettent en évidence une menace réelle pour le bien-être des populations et de la planète tout en entravant nos efforts pour contrer la crise climatique".
"Le dernier rapport du GIEC est sans appel- nous ne pouvons plus attendre pour agir !
Nous avons besoin d'une stratégie et de solutions concrètes pour faire face à la crise climatique et rester sous la barre des 1,5 °C d'augmentation du climat global. S'il est vrai que les réductions d'émissions et la séquestration des gaz à effet de serre grâce à la nature doivent encore être renforcées, nous n'atteindrons pas les objectifs de Paris si nous ne développons pas également des projets technologiques évolutifs d'élimination du carbone.
Pour y parvenir, il faut investir dans une infrastructure capable d'extraire, de transporter et de stocker le carbone de manière rentable. Parallèlement, nous devons mettre en place des normes et régulations crédibles en matière de carbone pour redonner confiance au marché et permettre aux entreprises respectueuses du climat de générer les revenus dont elles ont besoin pour financer davantage de projets".
Comme le souligne le nouveau rapport de l'ONU, nous avons peu de chances de rester dans les limites de température fixées par l'accord de Paris en 2015.
Le dernier état des lieux des engagements climatiques des entreprises publié par South Pole montre également que, bien que de plus en plus d'entreprises prennent des engagements en se fixant notamment des objectifs net zéro à moyen ou long terme, très peu d'entre elles sont prêtes à agir dès maintenant, avec des points d'étape chiffrés et ambitieux fondés sur la science du climat. L'action climatique ne peut plus attendre, mais au delà de simples promesses, il est urgent de mettre en oeuvre des actions concrètes, mesurables et efficaces pour réduire les émissions globales et se préparer au mieux aux conséquences du changement climatique.
Le message du GIEC est clair, si nous n'agissons pas maintenant, les impacts du changement climatique vont s'aggraver de manière alarmante, tant pour les économies mondiales que pour les communautés humaines.
Il est temps pour les entreprises d'intensifier leur action en faveur du climat, en réduisant leurs émissions au sein et au-delà de leurs chaînes de valeur, et en investissant dans l'adaptation au changement climatique.
Nos experts vous accompagnent dans votre transition climatique
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