Prise de position préparée par South Pole.
Pour accélérer la décarbonisation mondiale, les entreprises doivent se fixer des objectifs de réduction de leurs émissions sur le périmètre de leur activité mais aussi dans l'ensemble de leurs chaînes de valeur, et prévoir de compenser leurs émissions résiduelles par l'achat de crédits carbone. Cette compensation est essentielle pour catalyser une action climatique plus rapide. Elle permet d'attribuer un prix aux émissions de carbone et incite ainsi les entreprises à s'engager sur une démarche de réduction effective de leur empreinte. Elle permet également de diriger des financements privés vers des projets éligibles et méritants, dans l'objectif de développer des solutions qui réduiront considérablement les émissions de demain.
Le marché volontaire du carbone structure cette démarche et assure transparence et traçabilité aux mécanismes de compensation. Si nous voulons nous donner une chance réaliste d'atteindre l'objectif zéro émissions nettes d'ici à 2050, il ne s'agit pas de choisir entre réduction ou compensation des émissions carbone, mais bien de s'employer à déployer les deux.
Pour accélérer la décarbonisation mondiale, les entreprises doivent se fixer des objectifs de réduction de leurs émissions sur le périmètre de leur activité mais aussi dans l'ensemble de leurs chaînes de valeur, et prévoir de compenser leurs émissions résiduelles par l'achat de crédits carbone. Cette compensation est essentielle pour catalyser une action climatique plus rapide. Elle permet d'attribuer un prix aux émissions de carbone et incite ainsi les entreprises à s'engager sur une démarche de réduction effective de leur empreinte. Elle permet également de diriger des financements privés vers des projets éligibles et méritants, dans l'objectif de développer des solutions qui réduiront considérablement les émissions de demain.
Le marché volontaire du carbone structure cette démarche et assure transparence et traçabilité aux mécanismes de compensation. Si nous voulons nous donner une chance réaliste d'atteindre l'objectif zéro émissions nettes d'ici à 2050, il ne s'agit pas de choisir entre réduction ou compensation des émissions carbone, mais bien de s'employer à déployer les deux.
L'une des raisons principales du manque d'intérêt des entreprises est le coût des émissions de gaz à effet de serre (GES) – c'est-à-dire le prix du carbone – aujourd'hui décorrélé de son impact effectif. À environ 5-10 USD/tonne, ce prix ne reflète pas le coût réel des dommages qu'il engendre, en termes de préjudices pour l'environnement, la santé et la société. Le prix d'une tonne de carbone devrait être supérieur à 100 USD pour refléter correctement son véritable coût, et inciter les entreprises à entreprendre une réduction drastique de leurs émissions.
Un prix du carbone trop bas peut également avoir un effet délétère sur les projets proposés, ceux-ci n'attirant alors pas suffisamment d'investisseurs, le taux de rendement étant trop faible.
En effet, si les crédits carbone générés par ces projets ne peuvent pas être vendus à plus de 10 USD/crédit, les investisseurs (tant les institutions financières internationales que les banques locales) ne s'intéressent pas au projet.
Enfin, dans ce secteur encore très nouveau et par conséquent assez peu plébiscité par le grand public, les entreprises privées peuvent être réticentes à s'engager dans une démarche active. Dans les médias, le marché volontaire du carbone et l'utilisation des crédits carbone sont régulièrement remis en question voire assimilés à du "blanchiment écologique". Pour les détracteurs de cette pratique, la seule solution acceptable pour les entreprises est de viser la suppression totale de toutes les émissions produites au cours de leurs opérations et de leurs chaînes de valeur.
La réalité est plus complexe : nous ne disposons pas de technologies à un prix abordable permettant à toutes les entreprises d'atteindre dès aujourd'hui le niveau d'émissions zéro. Et les opposants aux crédits carbone n'offrent pas de solution alternative aux entreprises, insistant sur la nécessité de décarboniser complètement ou simplement stopper les activités industrielles polluantes.
Il n'y a pas de blanchiment dès lors que les entreprises se fixent des objectifs tangibles, mesurables et fondés sur des données scientifiques pour décarboniser leurs activités et leurs chaînes de valeur.
L'utilisation des crédits carbone pour compenser les émissions résiduelles n'est qu'un outil complémentaire aux initiatives de réduction, permettant d'avancer vers l'objectif zéro émissions nettes. Il s'agit d'un moyen efficace, transparent mais aussi rentable de catalyser la décarbonisation mondiale et d'investir dans le développement de technologies plus durables pour le futur.
Read more about how the private sector can and should play a key role in accelerating global decarbonisation efforts.